Vidéosurveillance, délinquance et démocratie locale : rétablir les faits
Depuis quelques semaines, des publications circulent sur les réseaux sociaux - parfois relayées par la mairie - mettant en cause les élus du Nouveau Souffle Madonenc dans la gestion de la sécurité à Châteauneuf-Villevieille. Certaines insinuations, y compris de la part d’élus de la majorité municipale, laissent entendre que notre refus de voter certaines délibérations sur la vidéosurveillance serait à l’origine de la situation actuelle.

Il est temps de rétablir les faits.

1. Une minorité ne bloque pas une majorité
Contrairement à ce qui est suggéré, nous ne bloquons rien. La majorité municipale dispose seule des voix nécessaires pour adopter et mettre en œuvre un projet de vidéosurveillance. Cela a été démontré lors de la sortie de la Communauté de Communes du Pays des Paillons et l’intégration à la Métropole Nice Côte d’Azur.

Depuis 2021, plusieurs délibérations ont été présentées. Pourquoi n’ont-elles pas été menées à terme ? La question mérite d’être posée.

Fait souvent ignoré : des élus de la majorité se sont eux-mêmes abstenus ou ont refusé de voter certaines lignes budgétaires ou demandes de subventions. Ce n’est donc pas Nouveau Souffle Madonenc qui freine le projet, mais bien un manque de cohésion au sein de l’équipe municipale.

2. La vidéosurveillance : un outil, pas une solution miracle
Nous avons toujours été clairs : la vidéosurveillance peut être utile, mais elle ne résout pas les problèmes de fond.

Elle n’empêche pas les délits
Elle n’est plus dissuasive
Elle sert parfois à fournir des éléments d’enquête, mais seulement 5,57 % des affaires sont élucidées grâce à elle
Elle ne remplace ni une politique jeunesse ambitieuse, ni une présence humaine sur le terrain, ni un aménagement urbain sécurisé et inclusif. Présenter la caméra comme une baguette magique contre la délinquance est simpliste et trompeur.

3. Un projet municipal incomplet et mal préparé
Le projet présenté par la mairie comporte de nombreuses lacunes :

Devis vieux de plus de 4 ans
Aucune caméra nomade prévue
Aucune précision sur la lecture et la gestion des images
Absence de plan de déploiement
Coût de maintenance inconnu
Matériel de mauvaise qualité, noté 1/5 dans les avis publics

4. Un calendrier incohérent
Voici l’historique des délibérations :

27/11/23 : Questions diverses évoqués par les élus du Nouveau Soufflle Madonenc, réponse du Maire "Devis de 90 000 € et 34 000 € ";
12/12/23 : Proposition de 6 caméras pour 27 221 € → Délibération approuvée;
12/03/24 : Demande de subvention régionale → Conseil municipal annulé sans justification;
19/03/24 : Demande de subvention régionale non inscrite à l'ordre du jour avec une tentative de vote sans information → Refus de l'ajout à l'ordre du jour;
12/04/24 : Approuver la mise en place d'un syteme de video protection et demande de subvention → Délibération non approuvée;
12/07/24 : Accord avec un syndicat mixte pour la gestion des données → Délibération non approuvée;
11/07/25 : Adhésion au syndicat mixte centre de "vidéoprotection du département06" → Délibération approuvée, mais avec un plan illisible et un dossier incomplet.

L'autorisation préféctorale est délivrée depuis le 7 juillet 2024 avec un refus de nous communiquer le dossier de la demande.
Pourquoi autant de lenteurs et d’incohérences ? Aucune réponse claire n’a été donnée.

5. Notre position : claire, cohérente, constante
Depuis le début, notre ligne est simple :

Travailler pour une sécurité durable, fondée sur la prévention, l’écoute et la coopération avec les Madonencs
Refuser les annonces gadgets qui masquent le manque d’action réelle
Oui à l’installation de caméras aux entrées/sorties d’agglomération et autour des équipements publics
Ce qui manque aujourd’hui, ce n’est pas notre soutien à un projet bancal, mais le courage et la clarté de ceux qui détiennent les leviers de décision.

Conclusion
La sécurité des habitants mérite mieux que des polémiques opportunistes. Elle exige des projets solides, transparents et efficaces.

Le Nouveau Souffle Madonenc continuera à défendre une approche pragmatique, documentée et au service de l’intérêt général, loin des effets d’annonces.